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Niveau 10

Un diplôme universitaire

Tu montes de niveau ! - 1

Posons-nous une question : pourquoi les gens vont-ils à l'université ?

Tu te souviens de ce qu'ils te racontaient ? Si tu n'étudies pas assez, tu finiras balayeur. On peut donc supposer que les gens qui vont à l'université ne veulent pas devenir balayeurs. Mais que veulent-ils, alors ? Le parfait opposé du travail de balayeur.

Les gens vont à l'université pour obtenir un travail qui nécessite de grandes compétences et paie bien ! Pour pouvoir acheter une maison, une voiture, etc. Pour pouvoir tout avoir, même si pas forcément tout à la fois (une des définitions de la classe moyenne).

Les gens pensent qu'un diplôme universitaire leur apportera un travail à hautes compétences et très bien payé. C'est faux. Mais ils ne nous le disent pas à l'université, et nous continuons à croire que nous trouverons un super travail après la fin de nos études. Quatre années passées dans une école moyenne ne te rapprocheront nullement de ton « job de rêve ». Et voici pourquoi :

1. La plupart des professeurs d'université ne peuvent pas t'apprendre à être un professionnel, car ils n'ont pas beaucoup de compétences.

Essayons de répondre honnêtement à la question suivante. Pourquoi tes professeurs continuent-ils à enseigner alors que leurs salaires sont loin d'être mirobolants ? Parce qu'ils ne peuvent pas trouver de postes à hautes compétences sur le marché du travail. Il leur manque à la fois l'expérience et les qualifications. Ceux qui ont ça quittent leurs emplois d'enseignant. Cela ne s'applique pas aux grandes universités internationales, mais ce n'est pas d'elles que nous parlons maintenant.

Est-ce qu'un financier talentueux accepterait plutôt un poste de directeur de banque avec un salaire de 12 000 $ par mois ou un boulot d'enseignant à l'université pour 3 000 $ ? La plupart des membres du corps enseignant universitaire sont des professionnels ratés qui n'ont pas réussi à trouver de travail en dehors de l'éducation. Il y a des exceptions, mais elles sont rares.

Je m'empresse de clarifier qu'il y a de bons et même d'excellents professeurs à l'université, mais ce sont des exceptions rares. Un professeur vraiment bon sait non seulement enseigner son sujet efficacement, mais aussi mettre l'accent sur les implications pratiques des connaissances acquises. La plupart des professeurs se moquent de l'application de leurs connaissances.

2. Les professeurs dans les universités moyennes louent la science pure et méprisent l'accomplissement professionnel.

Ce phénomène est enraciné dans le fait que ces professeurs ont échoué en tant que professionnels. Ils ne peuvent que rationaliser leur échec en adoptant l'idée que la réussite professionnelle est méprisable. Si tu sautes les cours pour aller à une conférence scientifique, c'est super. Mais si tu le fais parce que tu as un emploi, tu te fais tirer les oreilles.

Les professeurs sont comme des moines ascétiques qui voient les professions comme la pire de toutes les vanités. Leur mot d'ordre est : « Nous nous dévouons au Dieu de la science. Nous prions pour Lui et Lui écrivons des études académiques toute la journée. » Leur objectif est peut-être noble, mais parfaitement inutile dans la vraie vie.

3. Le mauvais point de référence.

Les élèves à l'université se comparent souvent aux lycéens et deviennent très fiers de leur savoir supérieur. Cette illusion se dissipe dès que tu commences à songer à un emploi et à tourner ton regard dans l'autre sens. Si ces étudiants se comparaient à ceux qui travaillent déjà dans leur profession future, ils réaliseraient qu'ils progressent vers leur objectif à une allure d'escargot.

Ne sois pas « comme les autres » à l'université. Si tu fais la même chose que tout le monde, tu auras les mêmes résultats que tout le monde. La plupart des élèves d'une année donnée sont des personnes quelconques qui n'ont pas de grandes perspectives. Peut-être que leurs parents les ont obligés à s'inscrire ; peut-être qu'ils n'ont qu'une vague notion de leur profession future. Tout est possible.

Ne te compare pas aux autres étudiants. Tes projets et réussites au travail seront le meilleur indicateur de tes connaissances et de ton succès. Compare-toi au marché, pas au « troupeau ».

4. La formation professionnelle n'est qu'une petite partie des études universitaires.

Quand tu chercheras ton premier emploi, on te demandera ce que tu peux faire, pas ce qu'on t'a appris. Ton patron voudra savoir quelles compétences pertinentes tu possèdes pour le poste en question. C'est presque comme à l'université : on te donne des devoirs sans la moindre explication sur comment les faire, et on attend de toi que tu rendes tes résultats d'ici une certaine échéance. Bonne chance !

Si tu as étudié l'histoire à l'université, mais que tu veux devenir banquier, est-ce que continuer à lire te rapprochera de ton objectif ? Techniquement, tu en sais plus. Mais est-ce que cela te rapproche de ton but ? En fait, avec chaque semestre qui passe, il te reste moins de temps pour acquérir de précieuses compétences professionnelles, et tu ne fais aucun progrès dans ce domaine. Donc en réalité, tu t'éloignes peu à peu de ton objectif.

5. L'université ne vise pas à faire de toi un expert hautement spécialisé.

Difficile de toucher la cible si tu ne la vises même pas. Ils essaient de faire de toi un spécialiste polyvalent. C'est particulièrement vrai pour les universités européennes. C'est comme une autre éducation secondaire générale, sauf qu'ils ont oublié de te dire que celui qui étudie tout ne comprend rien.

Tu te souviens des trois objectifs de l'université : science, éducation générale et formation professionnelle ? À ton avis, qu'ont-ils dû sacrifier pour faire de la place à la science et à l'éducation générale ? Tu l'as deviné : les disciplines professionnelles. Est-ce que tu crois toujours que l'université veut faire de toi un professionnel ?

6. Si tu étudies plus de deux sujets à la fois, tu perds ton temps.

Cette affirmation te semblera peut-être erronée après ton expérience au lycée. Mais quand tu commences à travailler, tu réalises combien c'est vrai. Au lycée, les cours sont brefs, non pas parce que c'est plus efficace, mais parce que tu ne peux pas te concentrer pendant plus d'une heure. Cependant, changer de tâche fréquemment empêche notre cerveau de travailler efficacement. Au travail, les exigences placées sur toi sont bien plus grandes, et changer de tâche fréquemment affectera considérablement ton efficacité.

Pourquoi penses-tu que tu parviens à réviser intensément pour tes tests si rapidement ? C'est parce que tu ne laisses rien d'autre te distraire. C'est ce qui te rend bien plus efficace. Étudier par petits bouts ici et là est tout simplement stupide. Imagine faire le régime six heures par semaine. Tu t'attends à voir des résultats un jour ?

7. À l'université, tu ne fais qu'étudier superficiellement les sujets.

Supposons que tu étudies un sujet pendant deux semestres. Tu as deux cours magistraux et deux travaux dirigés par semaine. D'après les normes universitaires, c'est un rythme tout à fait sérieux. Ça nous fait combien d'heures, ça ? Si on compte 1,5 h par cours/TD, on parle de six heures par semaine.

Nous avons quatre mois pour le premier semestre : septembre, octobre, novembre et décembre. Pour le second, rebelote : février, mars, avril et main Ça nous fait donc 8 mois de 4,5 semaines au rythme de 6 heures par semaine, soit 216 heures par an.

Eh bien figurez-vous, mes chers élèves, que chaque mois comporte 180 heures de travail. Cela veut dire que n'importe lequel de tes sujets à l'université peut être maîtrisé en 1,5 mois, ou en un seul mois si tu en as la motivation ou le besoin.

8. On t'enseigne les connaissances les plus générales, inutiles et dépassées.

Tu montes de niveau ! - 2

La valeur de toute connaissance dépend du problème que tu dois résoudre. Si tu te noies, savoir nager t'aidera bien plus que tes connaissances en philosophie, pas vrai ? Si tu postules à un emploi de caissier, les maths te seront sûrement plus utiles que ta capacité à parler plusieurs langues à un niveau modeste.

Ton succès professionnel bénéficiera incontestablement le plus de ton expérience pratique et de tes connaissances des dernières évolutions dans ton domaine. Un professeur dans une université moyenne n'a jamais eu l'opportunité d'acquérir une expérience du monde réel dans ta profession future et ne connaît pas les dernières avancées. Même si tu as lu quelque chose à leur sujet, tu n'as aucune idée de leur valeur ou de comment les appliquer.

Étudier 100 sujets inutiles ne remplacera pas 10 sujets essentiels.

9. Les compétences pratiques sont dix fois plus précieuses que les connaissances théoriques.

Nous devons souvent FAIRE quelque chose, aussi bien dans le vie de tous les jours qu'au travail. Ce n'est pas parce que tu sais (ou penses savoir) comment faire quelque chose que tu peux réellement le faire. Tu sais que fumer est mauvais pour ta santé. Tu as arrêté de fumer ? Tu sais que l'exercice est bon pour le corps. Tu fais de l'exercice tous les jours ? Tu sais que parler des langues étrangères peut t'aider dans ta carrière. Tu en as appris au moins quelques-unes ?

Tout ce qui compte dans la vie, c'est l'expérience pratique. Favoriser les connaissances au détriment des compétences rend ces connaissances moins précieuses. Comment pourrais-tu réaliser que certaines de tes connaissances sont erronées, obsolètes ou mal appliquées, ou qu'elles ne fonctionnent tout simplement pas dans la vie réelle ? Tu t'es déjà posé la question ? Bienvenue dans le monde réel.

Tu peux réciter le code de la route de tête, mais ça ne fait pas de toi un conducteur. La théorie n'est là que pour soutenir la pratique. Imagine que tu construis un mur. Les briques sont tes compétences pratiques, et le mortier est la théorie. Sans mortier (théorie), le mur sera instable, mais sans briques (compétences), il n'y aura même pas de mur.

Alors divisons ces quatre années universitaires par dix. Cinq mois, voilà le résultat de tes nombreuses années d'efforts. Tu en veux la preuve ? Quand tu auras trouvé un travail et que tu auras acquis cinq mois d'expérience, tu auras doublé les connaissances que tu as acquises à l'université.

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